Votre enfant peine à prêter ses jouets. Peut-on l’aider à devenir davantage partageur?

Votre enfant peine à prêter ses jouets. Peut-on l’aider à devenir davantage partageur?jouet enfant

Grégoire a reçu une montagne de cadeaux à Noël. Il est heureux. Pas ses parents qui ne comprennent vraiment pas pourquoi leur rejeton – si poli et si gentil d’habitude – refuse systématiquement de prêter le moindre de ses nouveaux jeux et jouets à ses copains et cousins. Auraient-ils pondu un affreux égoïste?

En fait, le partage est une notion qui évolue avec le temps. Jusqu’à l’âge de 2 ans, le minot estime que tout ce qu’il attrape (y compris dans un magasin ou chez un camarade) lui appartient. Il ne fait la différence entre ce qui est à lui et ce qui ne l’est pas que vers 2-3 ans.

Ce qui ne l’empêche pas alors de défendre encore férocement son bien. C’est quelque chose de normal qu’il serait même souhaitable de respecter,  l’enfant risque de ne pas être partageur plus tard, faute d’avoir été rassuré sur ce qu’il possédait.

Paradoxalement, cette instruction passe d’abord par le développement du sens de la propriété de Grégoire. Il n’est pas possible d’apprendre à prêter à un enfant qui n’a pas été autorisé à posséder pleinemen. Ensuite et seulement ensuite, il sera utile de lui expliquer les règles du partage, de lui en présenter les avantages et de montrer l’exemple.

Le sens moral s’acquiert

Inciter Grégoire à prêter est une mission parentale possible, à condition que papa-maman fassent preuve de patience et de tolérance. Le sens moral n’est pas inné et ne s’acquiert pas d’emblée. Il s’agit d’un développement entre la naissance et l’adolescence. Pères et mères ne se feront donc pas trop d’illusion sur la générosité spontanée de leur gosse!

Bien sûr, dans ces conditions, la tentation peut être forte de gronder, de punir Grégoire pour sa pingrerie, son avarice supposée…